Papa insistait toujours sur la même chose : « Tu pues terriblement. Va prendre une douche froide. Utilise uniquement ce savon. » J’obéis sans poser de questions. L’eau glacée me grattait la peau, et l’odeur âcre du savon qu’il me versait dans la main était si forte qu’elle me donnait le vertige.
Je me sentais de plus en plus mal chaque jour : faiblesse, peau sèche, nuits blanches… Maman était silencieuse. Toujours. Et c’était étrange : on se racontait tout.
Je me lavais trois fois par jour, mais papa disait toujours que je puais.
Un soir, mon petit ami est venu me voir. Je n’ai pas pu résister et j’ai demandé :
Papa n’arrêtait pas de dire que je sentais mauvais et m’obligeait à me doucher avec le savon qu’il me donnait. Un jour, j’ai découvert que ce n’était pas du savon du tout…
« Dis-moi la vérité… est-ce que je pue vraiment ? »
Il a d’abord ri, pensant à une blague. Mais voyant mon air sérieux, il a secoué la tête. Puis je lui ai raconté ce qui se passait à la maison. Au bout d’un moment, il se leva, alla aux toilettes et revint, pâle comme un linge, tremblant, du savon à la main.
« Qui t’a donné ça ?! » Sa voix se brisa.
« Papa… Pourquoi ? »
Il passa ses mains dans ses cheveux.
« Ce n’est pas du savon ! Pourquoi tu en utilises ? C’est… »
Papa n’arrêtait pas de dire que je sentais mauvais et m’obligeait à me doucher avec le savon qu’il me donnait. Un jour, j’ai découvert que ce n’était pas du savon du tout…
« Ils l’utilisent pour traiter et repousser les parasites. C’est un produit industriel, pas destiné aux humains ! »
Papa n’arrêtait pas de dire que je sentais mauvais et m’obligeait à me doucher avec le savon qu’il me donnait. Un jour, j’ai découvert que ce n’était pas du savon du tout…
Le monde s’est brouillé devant mes yeux.






